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Mourir par amour Partie 1 - Retour au bercail

Kaito courait à en perdre haleine. Sa seule journée de repos suite à sa mission et il fallait qu'il tombe sur un psychopathe en pleine action. Normalement, Kaito n'aurait pas fui, mais l'homme avait sorti une arme de sa poche de pantalon et l'avait pointée sur lui. Il avait pris la fuite dans une ruelle adjacente en espérant ne pas être pourchassé. Apparemment, le violeur n'entendait pas le laisser filer aussi facilement. Soudain, en tournant un coin de mur, Kaito arriva dans une impasse. Il jura et chercha un endroit où se cacher, mais rien. Il n'avait nulle part où il aurait pu passer inaperçu. Le jeune Yamada soupira. Il n'avait plus le choix, il allait devoir affronter cet humain. À peine s'était-il fait à cette idée que le violeur arriva dans la ruelle, arme en poing.

—Tu es finis misérable avorton, tu crois que je vais te laisser avertir les flics. Tu te trompes, il aurait mieux valu pour toi que tu ne vois rien !

—Attendez, vous ne voulez pas vraiment faire une chose pareil, pensez-y...si vous me tuer, la police va faire une enquête et va vous tomber dessus un jour ou l'autre.

Alors qu'il gagnait un peu de temps, Kaito vit une ombre se profiler derrière l'agresseur. Il ne le laissa pas paraître mais fut soulager de la reconnaître. Il continua de parler, s'abaissant à presque supplier l'homme de le laisser vivre, jusqu'au moment où une lumière aveuglante força Kaito à fermer les yeux. Lorsqu'il les rouvrit, l'homme était allongé sur le sol, inconscient.

—Alors M. Yamada, on s'amuse avec le commun des mortels ?

—Si seulement ce n'était que ça, je vous remercie pour votre intervention, M. Urahara.

—Je vous mentirais si je vous disais que cela fut un plaisir, tout ce grabuge est mauvais pour mes affaires, et si on rajoute un meurtre près de ma magnifique boutique, ce serait la catastrophe, ria Urahara.

Kaito soupira. De toute les personnes qu'il avait connu au Seireitei, cet homme était définitivement l'un des plus étrange et excentrique, probablement plus que le capitaine Mayuri. Le jeune Yamada s'excusa donc pour le dérangement occasionné, et précisa que la prochaine fois qu'il serait poursuivi par un psychopathe, il le ferait à l'autre bout de la ville pour ne pas interférer avec le magasin d'Urahara. Une fois ses excuses fait, il suivi son sauveur, qui lui faisait également office d'hôte. Il voulait se reposer un peu de retourner à la Soul Society. Le lendemain, Kaito se leva tôt, prépara ses effets personnel et ouvrit le passage, laissant une note à son hôte comme quoi il le remerciait pour son hospitalité et lui promettait de lui faire une commande subséquente très bientôt. Il ouvrit un Seikaimon et pénétra dans le portail. La seconde suivante, il était enfin de retour dans le Seireitei. Il prit immédiatement la direction du baraquement de la dixième division. Il avait hâte de retrouver ses camarades et surtout, ses appartements. Non que le lit de fortune de Kisuke Urahara ne fût pas confortable, mais ce n'était pas son lit à lui. Arrivé au baraquement, Kaito alla rédiger son rapport d'investigation et le déposa sur le bureau de son capitaine, qu'il n'avait étrangement pas vu avant son départ ni depuis son arrivé. Il devait être drôlement occupé. Le jeune Yamada haussa les épaules et se dirigea vers ses appartements. À peine avait-il mit les pieds dans sa chambre qu'immédiatement il entendit son nom derrière lui. Il n'était même pas arrivé depuis cinq minutes qu'on voulait déjà le renvoyé en mission ? Il soupira et se retourna. Ce faisant, quelque chose lui fonça dessus et le renversa sur le sol avant de l'attaquer avec...des baisers ?

—Bonjour Shinji, il semble que mon arrivé ne soit pas passé inaperçu pour tes yeux aiguisés.

Saruwatari Shinji, quatrième siège de la division et copain de Yamada Kaito qui, quant à lui, était troisième siège. Kaito poussa gentiment Shinji pour pouvoir se relever et s'exclama :

—Moi qui croyais pouvoir arriver tranquillement et ranger mes affaires avant de venir te voir.

—Bêta, tu croyais vraiment que je ne te verrai pas arrivé ? Tu me connais mieux que ça pourtant.

Yamada sourit. En effet, parmi les hommes avec qui Kaito s'était battu, Shinji était celui qui avait la vision la plus perçante. C'était d'ailleurs pour ça que son zanpakuto était de type distance, Shinji ne ratait pratiquement jamais sa cible. Pour se faire pardonner son manquement, Kaito proposa à son copain un petit entrainement, qui déterminera celui qui sera de corvée durant les trois prochains jours. Évidemment, Shinji savait qu'il allait perdre, mais il accepta quand même. Par simple désir de s'amuser un peu. Il laissa Kaito ranger ses effets personnels et se dirigea vers le terrain d'entrainement de la division. Le jeune Yamada sourit, malgré ce qu'il avait dit il avait aimé ce faire accueillir de la sorte. Il s'empressa de ranger ses vêtements, prit son zanpakuto et sorti de ses appartements, direction le terrain d'entrainement.

 

 Sur le chemin, Kaito salua plusieurs subordonnés heureux de le voir de retour. Il était relativement tôt mais déjà, les shinigami de la dixième s'affairaient à leurs tâches quotidiennes. Le terrain d'entrainement se trouvait près d'une magnifique aire de repos, avec un beau petit jardin et une petite rivière toujours pleine de poissons. Kaito se remémora ses longues siestes et ses longs moments de repos près de cette petite rivière. C'est également là qu'il avait rencontré Shinji. Il était tombé sous son charme dès le premier regard. Au début, ils se voyaient en cachette, de peur de se faire ridiculiser et juger par les autres shinigami de la division, mais bien vite ils comprirent que ce n'était pas le genre de la maison et qu'ils pouvaient rester ensemble devant tout le monde sans problèmes.

 

Kaito fut tiré de sa rêverie par une légère secousse. Il tourna la tête vers le terrain d'entrainement, d'où s'élevait une petite volute de fumée. Le jeune siège sourit, tourna de nouveau la tête vers la petite rivière. Cet endroit était rempli de souvenirs. Il sourit et reprit sa marche vers le lieu de rendez-vous. Arrivé sur place, il avisa Shinji, l'attendant dans un coin un peu plus éloigné. Cela voulait dire qu'il n'allait pas se retenir et qu'il risquait d'y avoir quelques explosions. Cet entrainement risquait d'être très dynamique. Kaito en avait bien besoin. Il rejoignit Shinji près d'un mannequin de bois et le salua d'un sourire avant de l'embrasser.

 

—J'espère ne pas trop t'avoir fait attendre, dit-il.

—Non pas du tout, je commençais simplement à accumuler la poussière sur mes vêtements à force de t'attendre, répliqua gentiment Shinji.

Kaito sourit et prit un peu de distance. Shinji en fit autant. Il devait y avoir un bon quatre mètre entre les deux lorsqu'ils cessèrent de bouger. Kaito s'inclina devant Shinji, qu'il considérait maintenant comme un adversaire.

—Tant de sérieux pour un simple petit entrainement de routine.

—Ris tant que tu peux, mais je suis très attaché à mes traditions en termes de combat.

 

Pour toute réponse, Shinji lui fit une grimace en souriant. Les deux adversaires se regardèrent droit dans les yeux avant de s'élancer, zanpakuto en main.